— Publié le 29/06/2016

À contre-culture

Week-end d'analyse filmique
Du 8 au 10 février 2013 - Salle Thélème - 3 rue des Tanneurs - Tours (37)

Vendredi 8 février
18h15 : "La Fiancée du pirate" de Nelly Kaplan (France, 1969, 107’)
21h00 : "Easy Rider" de Dennis Hopper (Etats-Unis, 1969, 105’)

Samedi 9 février
14h00 : "La Salamandre" d’Alain Tanner (Suisse, 1971, 123’)
16h30 : "Visa de censure n°X" (France, 1967, 43’) et "Soleil" (France, 1988, 16’) de Pierre Clémenti
18h00 : conférence "Le Crépuscule des idoles" par Jean-Marc Génuite
21h00 : "Sweet Sweetback’s Baadasssss Song" de Melvin Van Peebles (Etats-Unis, 1971, 97’)

Dimanche 10 février
14h00 : "Five Easy Pieces" de Bob Rafelson (Etats-Unis, 1970, 120’)
16h00 : conférence "Sur la route" par Jean-Marc Génuite

Conférences
"Sur la route" (J.Kerouac)
Des road movies aux représentations des "voyages intérieurs" suscités par l’usage de drogues hallucinogènes...
"Le Crépuscule des idoles" (F.Nietzsche)
Cette conférence abordera l’étrangeté fascinante de ces idoles psychédéliques, divas en souffrance et autres divinités dionysiaques...

Durée des conférences : 2 heures

Edito
Au cœur des années 60, bon nombre de pays occidentaux furent le siège d’une révolution culturelle qui "ébranla" les fondements symboliques et moraux du capitalisme triomphant et contesta l’autorité immémoriale des tables de la loi patriarcale.
Des États-Unis au continent européen, les Hipsters (branchés), hippies, artistes visionnaires et autres exilés de l’intérieur fondèrent d’insolites foyers de contre-culture et d’Utopies où s’interpréta toute une politique de l’identité rejetant les "grands récits" prescripteurs de l’establishment et s’imaginèrent des destinées irrégulières emportées par un désir de renouveau.
En pleine guerre froide, la contre-culture cristallisa ainsi les aspirations politiques, esthétiques et existentielles de nombreux jeunes occidentaux qui, souhaitant s’affranchir des limites imposées par l’omnipotente loi des Pères, cherchèrent à se réaliser, à s’inventer en expérimentant leurs propres virtualités. Au travers des films projetés tout au long du week-end, la contre-culture révélera ses quêtes esthétiques, son éthique libertaire, sa mythologie de l’errance, ses "visions" insoumises de la condition féminine ou des "minorités" noires américaines, mais aussi ses premières désillusions.
Ainsi, au fil d’une dérive cinéphile qui nous mènera sur les traces d’un tournant majeur de l’histoire culturelle du vingtième siècle occidental, ce seront les utopies réalisées, les légendes et l’Esprit même d’une époque que nous tenterons de dévoiler et de saisir.