Cette année le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma a permis une nouvelle fois aux enseignant.es de suivre des journées de formations pour se préparer à mieux appréhender les longs et courts métrages de ce dispositif national d’éducation au cinéma.
Depuis le mois de septembre une nouvelle édition du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma est proposée aux établissements de la région Centre-Val de Loire autour de trois longs métrages : Certains l'aiment chaud de Billy Wilder, Bande de filles de Céline Sciamma et The Big Lebowski des frères Coen ; ainsi que deux programmes de courts métrages : Avatars et Corps Sensibles, qui mettent en avant le travail des jeunes réalisateurs francophones et étrangers autour des jeux vidéos et du corps.
L'occasion pour Ciclic Centre-Val de Loire, qui coordonne l'opération, de proposer deux journées de formation par département à destination des enseignant.es inscrit.es au dispositif. La première, en novembre, sur les longs métrages (avec prévisionnement en salle de cinéma) ; la seconde, en janvier, sur les courts métrages.
Des formations suivies par plus de 300 enseignants chaque année, sur l'ensemble du territoire régional.
Ce sont donc 12 journées de formation qui sont organisées chaque année en région, deux dans chacune des villes suivantes : Orléans, Tours, Blois, Chartres, Bourges et Châteauroux. Sur l'année scolaire 2022/23, ce sont plus de 300 enseignant.es qui ont pris part à au moins une des deux journées proposées. Cela représente la moitié du corps enseignant inscrit au dispositif. Pour rappel, au-delà de ces actions de formation, les professeur.es bénéficient aussi d'un accompagnement pédagogique constitué de livrets sur les films et programmes, et de ressources numériques numériques et rassemblées par la coordination.
L'objectif principal de ces journées de formation est de donner aux enseignants les moyens d'aborder le cinéma en classe et de transmettre aux élèves les clefs d'analyse pour l'appréhender avec un regard critique. Les formations sur les longs métrages sont généralement menées par des critiques de cinéma ou des universitaires habitués des dispositifs d'éducation au cinéma, et sensibilisés aux enjeux de la transmission.
Des temps de rencontres avec des professionnels du cinéma
Les formations sur les programmes de courts métrages sont aussi l'occasion de faire venir en région des réalisateur.ices de courts métrages, ou d'autres membres d'équipes de films, afin d'échanger avec le corps enseignant sur les oeuvres en question. Echanges qui nourrissent autrement que par l'approche théorique habituelle la réflexion des participants à ces journées de formation.
Focus sur les formation courts métrages de janvier 2023
Sur les formations de janvier de 2023, les enseignant.es ont ainsi pu assister à des interventions portant sur le format court métrage, son histoire, ses genres, sa place dans la généalogie du cinéma. Il ont également pu aborder le statut particulier de ce format particulier comme outil de création et de narration privilégié par certains réalisateurs. Ces interventions ont été portées par :
Cécile Horreau, responsable du service Éditions et éducation au cinéma chez L'Agence du court métrage à Paris.
Bartlomiej Woznica, auteur, réalisateur et formateur, membre fondateur de l'association L'Esprit de la ruche, pour laquelle il encadre des ateliers et formations autour du cinéma à destination de tous les publics.
Les enseignants ont également pu rencontrer certains réalisateurs des courts métrages appartenant aux deux sélections de cette année : Salvatore Lista (réalisateur du Visage) Ismaël Joffroy Chandoutis, (réalisateur de SWATTED), et Serena Porcher-Carli (réalisatrice de Enzo). Ces rencontres leur ont permis d’échanger sur leurs propres réalisations et de partager leur expérience dans le monde de l’audiovisuel. Ce fut également l’opportunité d’un temps d’échange autour de questions liées au corps et aux différences ainsi qu’au numérique et aux questions d’identité virtuelle, qui sont des les thèmes centraux de ces deux sélections.
Enfin, certain.es enseignant.es ont aussi pu profiter d'un atelier ciné-danse mené par Céline Ravenel de l'association Linfraviolet, et autrice du parcours pédagogique Upopi "Explorer le cinéma d'animation par le corps" (qui prend notamment pour exemple un court métrage du programme Corps sensibles).
