Avec un regard malicieux et gentiment moqueur sur nos travers d’êtres humains, Jean-Luc Gréco et Catherine Buffat dressent le portrait et les déboires du jeune Alphonse dans leur huitième court métrage d’animation.
Aux prises avec une réalité parfois déconcertante, Alphonse se débat entre ses sentiments inavoués pour la délicate Milou et sa volonté d’affirmer son existence auprès des autres mâles de son entourage. Avec le don de se retrouver systématiquement dans des situations plus cocasses les unes que les autres, Alphonse cumule les maladresses et les déconvenues. On prend volontiers le parti de ce personnage attachant et malhabile que ses créateurs n’oublient jamais de traiter avec humour et bienveillance. Tel est l’esprit d’Alphonse s’égare, un court métrage en papiers découpés à dominante noir et blanc, où les discrètes touches de couleur sont là pour souligner les émotions d’Alphonse et renforcer sa proximité avec le spectateur.