Upopi #38 : Jeu vidéo

Première industrie culturelle en France, le jeu vidéo n’est plus considéré aujourd’hui que comme un simple médium de divertissement. À l’instar du cinéma, avec qui il entretient des liens forts dans ses différents procédés créatifs, le « dixième art » permet aussi de porter un regard sensible sur le monde qui nous entoure. Ce 38e numéro d’Upopi célèbre ainsi la création vidéo-ludique et ses liens avec le cinéma.

Il importe de rappeler que si la naissance du cinéma précède celle des jeux vidéo de plusieurs décennies, ces deux inventions ont d’abord été technologiques voire industrielles, avant d’être artistiques et culturelles. Dans un parcours pédagogique, Maud L’Helgouac’h revient ainsi sur les liens qui unissent le jeu vidéo et le cinéma dans les processus de création des films et des jeux, en vous invitant à les décrypter par de petites expérimentations.

Le jeu vidéo, c’est aussi pour le joueur l’occasion de se projeter dans un tout autre univers. Amélie Dubois rappelle qu’il en va aussi de même au cinéma. Identités virtuelles des joueurs et spectateurs sont ainsi analysées dans un article richement illustré. En solo, ou à plusieurs joueurs, Yal Sadat rappelle que le jeu vidéo est aussi un art de la survie ; plus longtemps l’avatar reste en vie, plus longtemps le jeu continue. Jean-François Buiré rappelle également de son côté que le premier Stars Wars préfigurait la mise en scène des jeux vidéo de tirs à la première personne, dits FPS.

Par le jeu vidéo, il est ainsi possible de s’exercer à la pratique de la mise en scène. Réaliser un film à partir d’un jeu vidéo, c’est tout l’art du machinima. Une conférence d’Isabelle Arvers vous en dit plus sur le sujet. Et l’on vous invite à découvrir les machinimas d’adolescents, réalisés à partir du jeu GTA. Une analyse de séquence du film Swatted d’Ismaël Joffroy Chandoutis souligne par l’hybridation d’images documentaires et vidéo-ludiques, le pouvoir de narration de ces dernières.

Aujourd’hui, le jeu vidéo, objet culturel, est aussi un outil de médiation, et de soin, comme le revendique et l’applique l’association Hébé. Dans une autre conférence de cette association, on précise quels jeux et quels usages peuvent correspondre aux besoins et attentes des enfants et adolescents aujourd’hui.

Enfin, avec Vincent Macaigne en combinaison de motion capture, perdons-nous dans un décor médiéval, Pour pas être seul, dans le film du même nom de Théo Hoch.

N’oubliez pas non plus les jeux en ligne d’Upopi, pour apprendre en vous amusant sur de grandes notions cinématographiques !

Ce numéro a été conçu en écho au programme de courts métrages Avatars diffusé dans le cadre de Lycéens et apprentis au cinéma en région Centre-Val de Loire.

Le prochain numéro d’Upopi portera sur le(s) cinéma(s) d’Afrique.