— Publié le 06/11/2023

Le mois du doc des étudiants

7, 9, 15, 20 et 28 novembre

À l'occasion du mois du doc, les étudiant-es de l'université de Tours vous proposent 5 séances rencontres organisées en partenariat avec Ciclic Centre-Val de Loire. Une programmation ambitieuse et ecléctique à découvrir absolument !

Dans le cadre de leur module Arts du spectacle, les étudiant-es de Licence 3 ont sélectionné, pensé et organisé cinq soirées documentaires en présence d'intervenant-es : réalisateur, producteur-trice, cadreur/monteur, cheffe-opératrice. Une vraie mise en situation professionnelle pour ces étudiants qui animeront eux-même les échanges à l'issue des séances ! 

  • Mardi 7 novembre à 18h, salle Thélème (rue des Tanneurs)

La Dispute, en présence d'Emmanuel Manzano (cadreur/monteur et collaborateur artistique)

"Regarder La Dispute, c’est accéder à la spontanéité et à la lucidité des enfants. Nous plongeons dans leurs histoires, toutes différentes, toujours dans l’inconnue : les problèmes d’adultes. Si ce ne sont pas nos propres parents, ce sont ceux de nos amis, ou de nos proches, que le divorce a touchés, le message est universel, compréhensible par tous, cruel parfois, mais il mérite d’être entendu, d’être vu, et surtout d’être compris."

  • Jeudi 9 novembre à 18h, Centre de ressources en Langues (site des Tanneurs, rue Monseigneur Marcel)

Cascadeuses, suivie d’une rencontre avec Delphine Robic-Diaz (enseignante-chercheuse en cinéma) 

"Quoi de mieux qu’un film mêlant action et émotion pour découvrir un métier de l’ombre : celui de la cascade. Renversées par des voitures, chutant de plusieurs mètres, brutalisées, ces femmes fortes et déterminées maîtrisent une technique extraordinaire. Plongez dans un univers où violence, carrière et vie de famille se rencontrent dans une production qui interroge l’invisibilité des femmes dans l’industrie cinématographique. Le cinéma agit comme un miroir de notre société et ce film révèle les réalités qui touchent encore aujourd’hui la femme : soumission, oppression, agression voilà comment Cascadeuses nous pousse à la réflexion."

  • Mercredi 15 novembre à 19h45, aux Cinémas Studio (rue des Ursulines)

Au cimetière de la pellicule, en présence de Maud Martin (productrice) et Leïla Chaïbi (cheffe-opératrice)

"Véritable immersion dans l’histoire méconnue du cinéma en Guinée, et plus globalement dans l’histoire du pays, de la colonisation française à la révolution guinéenne, Au cimetière de la pellicule nous embarque avec lui dans un voyage passionné.  Des vétérans du cinéma aux enfants curieux qu’il croise en chemin, la recherche du film perdu sert essentiellement de prétexte pour aller à la rencontre d’un peuple, d’une identité, raviver les mémoires et créer de nouveaux souvenirs."

Séance spéciale organisée en partenariat avec les Cinémas Studio et L'image d'après production

  • Lundi 20 novembre à 19hsalle Thélème (rue des Tanneurs)

Toute une nuit sans savoir, en présence de Julien Graff, producteur

"Porté par la voix off d’une jeune femme, dans une société traditionnaliste indienne qui laisse aussi peu la parole aux jeunes qu’aux femmes, le film se saisit des moyens de communication moderne, de l’omniprésence des images pour restituer la violence des rapports de force et des non-dits dans une esthétique Noir et Blanc dont le grain fait réfléchir sur l’intemporalité des luttes. Présentés à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes en 2021, Toute une vie sans savoir est une œuvre universelle qui interroge la liberté d’expression et le droit à l’éducation."

  • Mardi 28 novembre à 18h, MAME (49 boulevard Preuilly)

De part et d'autre, en présence du réalisateur Matthieu Chatellier

"Le témoignage de Cécile est une source d’inspiration, une passerelle intergénérationnelle pour nous rendre compte de l’impact de l’Histoire et du rôle de nos aîné·e·s. De part et d’autre le met en forme dans un documentaire organique, sensuel et délicat, qui se déploie à travers la complémentarité du travail plastique et cinématographique des deux artistes. Par la lumière, les teintes, la texture de l’image et du son, l’intime est ici rendu au collectif, à l’universel, à quelque chose qui dépasse le simple récit, qui nous embarque sans nous brusquer."  

Séance organisée en partenariat avec MAME et Tours Métropole.

 

Extrait de l'Edito des étudiants :

Parmi tous les films vus, ce sont La Dispute de Mohamed El Khatib, Cascadeuses d’Elena Avdija, Au cimetière de la pellicule de Thierno Souleymane Diallo, Toute une nuit sans savoir de Payal Kapadia et De part et d’autre de Matthieu Chatellier qui les ont émus, qui les ont fait réfléchir sur leur quotidien, leur histoire à partir de récits qui pourtant, a priori, ne semblaient pas les réunir. 

(...) Quoi de comparable [entre ces films]? 

L'art. L'art sous toutes ces formes comme outil ultime d'expression. Prendre la parole. Incarner la parole quand la mémoire vous fuit, que les mots vous manquent, quand les images vous hantent. Toutes ces trajectoires individuelles sont exemplaires du travail qu'il faut pour se réapproprier son histoire, pour lui donner forme grâce à l'art. Dans

un même mouvement d'une incroyable et puissante humanité, tous ces témoins parviennent à reconquérir leur passé et à s'oublier suffisamment pour rendre leur vécu accessible au plus grand nombre.