2011- Allemagne – Faux-documentaire – 7 minutes
Le docteur Laslowicz nous parle d’une expérience scientifique initiée dans les années 70 : un parc d’attractions ayant pour but l’augmentation des capacités cérébrales des gens.
Piste de travail - Canular et faux documentaire
Le faux documentaire met en question le statut des images en jouant sur le réflexe qui consiste à associer image photographique et vérité. Alors même que nous nous méfions des interprétations fournies par l’ouïe, le toucher ou l’odorat, ce qui est perçu par l’œil est plus aisément assimilé à la réalité (« il faut le voir pour le croire »). Comme dans un jeu, le faux documentaire impose au spectateur de s’interroger sur ce qu’il est en train de voir, de tenter de distinguer le vrai du faux. L’intérêt de travailler dans une perspective éducative autour de ce genre que l’on appelle aussi « documenteur » prend ainsi tout son sens.
On pourra amorcer le travail autour du faux et du canular par l’écoute de l’émission de radio de 1938 pendant laquelle Orson Welles adaptant La Guerre des mondes de H.G. Wells annonça sur les ondes de CBS l’arrivée des extra-terrestres en plein New Jersey.
Ce travail de faussaire est souvent l’occasion pour l’auteur de prendre de la distance vis-à-vis de son sujet, de déplacer le point de vue pour mieux en formuler la critique, la satire.
La version originale de l'émission de radio d'Orson Welles
La version française de l'émission de radio d'Orson Welles
Pour en venir au cinéma, on poursuivra avec le cinéaste britannique Peter Watkins que l'on considère comme l'un des maîtres du faux documentaire. Dans Punishment Park, alors que la guerre du Viêt-Nam s'enlise, le président Nixon décrète l'état d'urgence. Suivis par une équipe de tournage, des militants pacifistes condamnés à de lourdes peines devront pour conquérir leur liberté traverser 85 km de désert, traqués par des policiers et des militaires.
Le regard distancié sur la réalité permet aussi au faux documentaire de s'inscrire dans le registre comique. Dans cette catégorie, on pourra travailler autour de Ce qui me meut, un court métrage de Cédric Klapisch qui retrace la vie du physiologiste et précurseur du cinéma Etienne Jules Marey en mêlant le vrai et le faux.
Un autre film de Peter Watkins, La Bombe.
A.H.
