Conservation des supports originaux (en pellicule ou vidéo)

Le pôle patrimoine de Ciclic accorde une attention toute particulière à la conservation des supports originaux sur lesquels ont été tournés les films.

Deux salles de stockage permettent de conserver les films collectés dans des conditions optimales. Une salle est dédiée à la conservation des films sur pellicule. Elle est maintenue à 12°C, avec une humidité relative à 50%.

Un autre espace est consacré à la conservation des films et des sons enregistrés sur support magnétique. Cette salle est maintenue à 17°C avec une humidité relative à 50%.

Fin 2023, les collections Ciclic comptaient 24905 supports conservés.

19422 films pellicule et 5483 bandes vidéo.

Les films sur pellicule, atteints par le syndrome du vinaigre, sont isolés dans une troisième salle afin de ne pas contaminer les films sains. Ce syndrome est une forme lente de détérioration des films sur pellicule en acétate de cellulose. En vieillissant, ces bandes peuvent dégager de l'acide acétique et se déformer jusqu'à destruction. Tous les films sur pellicule en acétate de cellulose sont testés chimiquement à leur arrivée dans les locaux du pôle patrimoine de Ciclic à l’aide de bande de test papier pH.

Contacts

Joël GEHANIN
Coordinateur technique
Patrimoine

Le saviez-vous ? 

En majorité, les cinéastes amateurs ont employé de la pellicule inversible. Le film inversible permet d'obtenir directement un film positif (c'est-à-dire sans inversion des valeurs), immédiatement projetable. La pellicule inversible est chargée dans la caméra. Elle reçoit la lumière et les images se forment sur son émulsion. Elle est ensuite développée, conditionnée sur une bobine et prête pour être visionnée. Les films amateurs sont donc toujours des films originaux, dont il n'existe la plupart du temps aucune copie.

Le cinéma professionnel utilisait une technique très différente. L'original est tourné sur du film négatif. A partir de ce « premier film », un procédé de laboratoire, le tirage, permet d'obtenir une copie positive du film. Pour préserver l'original, plusieurs copies sont tirées (en négatif ou en positif) à partir desquelles sont produites les « copies d'exploitation », destinées aux salles de cinéma. Ce procédé est très coûteux car il emploie beaucoup de pellicule. Quand les industriels ont commencé à développer et vendre du matériel pour les particuliers, afin de proposer un équipement au meilleur prix, l'usage du film inversible s'est imposé pour la cinématographie d'amateur.