Des artistes et des œuvres : pour tous les publics sur tous les territoires

L’agence favorise la rencontre des œuvres avec les publics, de tous milieux et de toutes origines. Pour mener à bien cette mission de service public auprès du plus grand nombre, Ciclic offre de espaces de découverte et de partage et initie des partenariats. Elle organise également des rendez-vous avec les créateurs, leurs œuvres - cinématographiques et littéraires - et les habitants d’un vaste territoire, tant rural qu’urbain, la région Centre-Val de Loire. 

L’action de Ciclic s’inscrit dans le « respect des droits culturels » prévu à l’article 103 de la loi NOTRe de 2015. Les droits culturels constituent des principes fondamentaux pour les politiques partagées entre l’État et les collectivités territoriales. À défaut d’instaurer des normes de mise en œuvre, l’obligation de reconnaissance des droits culturels a incité bon nombre d’établissements culturels et de collectivités territoriales à repenser leurs pratiques et à envisager d’autres approches de leurs projets culturels.

Dans cet esprit, Ciclic travaille au lien entre culture et société à travers les œuvres artistiques, place les citoyens au cœur de son action, s’adresse à tous les territoires, qu’ils soient urbains, ruraux ou périphériques.

Les créateurs ont rendez-vous avec les publics

Au commencement des politiques culturelles se trouve l’œuvre artistique. Pour Ciclic, l’élaboration des projets de diffusion des œuvres auprès des publics ne peut s’envisager sans un lien étroit avec les artistes.

In Situ est un programme d’aide à la création et d’accompagnement des écrivains. Ceux-ci sont accueillis en résidence ou associés à des lieux de la région, spécialisés ou non en littérature, et leur propre projet de création se double d’une offre de rencontres publiques. Les auteurs Tanguy Viel avec Vues sur la rade ou Pierre Senges avec In extremis ont ainsi conjugué, tout au long de leur résidence de création, écriture, lecture à voix haute de leurs textes en cours et échanges avec les habitants. De même, mille lectures d’hiver s’est construit sur une volonté affirmée de donner une véritable résonance à la création littéraire d’aujourd’hui, de développer la confrontation des écrits et de favoriser le croisement des idées. Deux écrivains sont associés à chacune des éditions de mille lectures d’hiver pour des rencontres avec les publics au printemps ; et comme un écrivain est aussi et avant tout un grand lecteur, ils lèvent le voile sur l’intimité de leurs lectures.

Le mois du film documentaire a pour objectif d’associer la diffusion d’œuvres fortes, originales et ancrées dans le réel, à la présence de réalisateurs afin de créer les conditions de véritables partages entre créateurs et publics. Coordinateur régional de ce projet, Ciclic tisse également de nombreux partenariats dans ce domaine.

 

Dans l’optique de faire découvrir des œuvres parfois confidentielles au plus grand nombre, CIEL, assure sur le web la diffusion de sélection de films courts en prise avec l’actualité, associée à des rendez-vous publics réguliers sur le territoire en présence des réalisateurs. Les actions de diffusion des longs métrages se font avec le réseau des salles de cinéma, dont les salles de proximité de la région. Une attention particulière est portée à la promotion et à l’engagement en faveur d’un cinéma d’auteur. L’année 2017 a été marquée par le parcours exceptionnel de 120 battements par minute de Robin Campillo, Grand prix du Festival de Cannes. Ce film a connu plusieurs avant premières sur le territoire, le succès en salles - plus de 800 000 entrées France - et sa réussite a rayonné sur un territoire régional et national.

En même temps, le parcours, certesplus confidentiel, de Simon et Théodorede Mikael Buch, a lié enjeux artistiques et territoire avec un retour du réalisateur sur les lieux de tournage, Orléans, Bourges, LeBlanc, La Ferté Saint-Aubin.

Enfin, avec l’espace dédié au cinéma d’animation à Vendôme, à la fois lieu de création et lieu de diffusion, une interaction permanente s’établit entre les artistes et les habitants dans un esprit de réciprocité. Dans le cadre de Rendez-vous avecles résidents, les spectateurs sont invités à fréquenter le lieu, à suivre la fabrication des films d’animation (voire à y participer) et à échanger avec les réalisateurs. Et les habitants-spectateurs s’approprient les films qui y sont créés, dans une grande connivence avec les réalisateurs et leurs équipes devenus, le temps de leur séjour, des habitants-créateurs.

Loin des logiques de consommation culturelle, Ciclic permet la rencontre de personnes riches de leur vécu avec des artistes portés par leur vision du monde, et contribue, souhaitons-le, à un enrichissement mutuel et fraternel.

Les citoyens acteurs de leurs rendez-vous culturels

Ciclic encourage donc les citoyens à l’expression de leur propre sensibilité. Dans le même esprit, l’agence privilégie les actions construites non seulement pour les publics mais surtout avec les publics. Chaque citoyen peut alors prendre part à la diffusion des œuvres et ce mode participatif modifie l’approche traditionnelle de la fréquentation culturelle.

Les correspondants du Cinémobile jouent un rôle important de médiateurs.Véritables ambassadeurs de ce mode de diffusion itinérant, ils sont en relation avec les habitants des communes. Avec Ciclic, ils prennent part aux animations en prise avec les enjeux de société où les intervenants sont des citoyens engagés dans les problématiques illustrées par le film diffusé.

L’École du regard, proposée au public de Ciclic Animation, prévoit une initiation au travail de programmation. Une série d’ateliers permet aux habitants de construire leur approche critique des films à partir de leur propre ressenti, d’en découvrir les modes de fabrication, de s’initier aux codes et à l’histoire du cinéma d’animation. Au fil des séances les participants deviennent des spectateurs actifs et assidus.

De la même façon, les centaines d’accueillants des mille lectures d’hiver, habitants des villes et des campagnes, curieux de littérature et amateurs de convivialité, sont de véritables artisans de leurs propres rendez-vous littéraires. Ils deviennent pour quelques semaines des « agents de développement culturel » au service de la littérature, des citoyens « acteurs » d’un même projet à partager auprès de plusieurs milliers d’auditeurs souvent très éloignés de la lecture. Les publics touchés sont extrêmement diversifiés. Les cinq cents accueillants organisent leurs lectures dans trois types de lieux : leur domicile, leur lieu detravail, leur espace de loisirs. La lecture à voix haute des textes littéraires se découvre donc dans les lycées, les centres de formation, les prisons, les entreprises, les centres sociaux, les espaces culturels et associatifs, les bibliothèques et points lecture…

Enfin, avec in situ les écrivains présents sur le territoire interagissent avec les référents des lieux d’accueil et avec les habitants. Des formes d’intervention nouvelles sont créées : la Permanence littéraire de l’écrivain Jonathan Wable destinée au personnel et aux patients de l’hôpital d’Issoudun par exemple, ou le Bureau des traductions de Catherine Perrel en résidence àTours, pour les amateurs de langue russe.

Un projet commun pour différents territoires

Ciclic assure pleinement sa mission d’aménagement culturel du territoire en amenant les artistes et en assurant lamédiation des œuvres au plus près des habitants dans un esprit participatif, dans des lieux dédiés ou non à la culture, dans des zones rurales et des milieux urbains.Toucher le plus grand nombre, contribuer à la cohésion sociale et territoriale, faire comprendre et partager les créations : un programme ambitieux auquel travaille quotidiennement Ciclic. L’agence était ainsi présente en 2017 sur 400 communes pour 700 rendez-vous culturels.

En 2017, le dialogue entre Ciclic et les communes partenaires du Cinémobiles’est renouvelé avec la création d’une instance consultative au sein de l’Établissement public de coopération culturelle(EPCC). Ce conseil des communes, composé des maires ou de leurs représentants,formalise la relation de l’agence avec les territoires concernés par l’activité d’exploitation itinérante et leur accorde une représentation au sein de son organisation. Ciclic anime ainsi un véritable réseau des communes autour des enjeux d’accès des habitants au cinéma et à sa diversité,d’éducation à l’image en portant une attention au jeune public... Cette année, les échanges ont, en particulier, porté sur le renouvellement de la convention triennale (2018-2020) et sur le statut du correspondant.

Ciclic Animation continue son ouverture sur la ville grâce à sa programmation culturelle en faveur des habitants. Ainsi, elle tisse des partenariats avec les scènes et les associations locales : le centre culturel des Rottes, Cultures du Cœur 41, Figures libres et son festival Les Rockomotives, l’Hectare et son festival de marionnettes Avec ou sans fil, et aussi les lycées, collèges et écoles du secteur, le cinéma de Vendôme,le studio Special Touch entreprise locale spécialisée dans le développement de la production locale de films d’animation… Le travail mené en commun favorise le croisement des publics du théâtre, de la musique, du cinéma et permet d’enrichir les découvertes artistiques de part et d’autre,de confronter les expériences. Ces partenariats multiples diversifient les publics de la résidence, amenant des personnes fréquentant peu habituellement les lieux culturels. Ciclic Animation est également un endroit favorisant la transversalité au sein même de l’agence, s’ouvrant aux lectures des mille lectures d’hiver, diffusant films d’archives et ou accueillant les ateliers Des regards, des images.

Le Cinémobile à Artenay

Article 103 de la Loi NOTRe

(Nouvelle organisation territoriale de la République).

« La responsabilité en matière culturelle est exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’État dans le respect des droits culturels énoncés par la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du 20 octobre 2005. »

La notion de droits culturels appartient à un long processus de définition et de reconnaissance ancré dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948, conforté par la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’Unesco de 2001, précisé dans la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en 2005 et dans la Déclaration de Fribourg en 2007.Cette déclaration fut le fruit d’un travail de vingt années d’un groupe international d’experts pour rassembler et expliciter les droits culturels déjà reconnus dans plusieurs textes internationaux.


SOMMAIRE 

Talents de demain et imaginaires singuliers

L’économie culturelle au service
de l’attractivité du territoire

Accompagner les citoyens de demain :
éducation et pratique artistique

Mémoire cinématographique des territoires