Dernier Socialiste (Le)

Synopsis

Les jeunesses socialistes s'engagent dans la préparation de la primaire persuadées d'une défaite à l'élection présidentielle. Grégoire est un nouveau militant au sein de ces jeunesses. Le novice en politique fait des débuts prometteurs et lui, comme personne rue de Solférino, croit en une possible renaissance de la gauche et à la victoire au printemps prochain. Il s'agit de l'histoire de son engagement.

Mots-clés / thèmes : portrait, élections, politique, France, groupe, engagement

Fiche technique n°19942

Équipe technique

Réalisateur Maxence Voiseux
Producteur Alter Ego Production
Soutien Ciclic - Région Centre : Aide a la production
Autres financeurs : CNC, France 3, Vosges TV, Procirep, Angoa, Le Fresnoy.

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À propos de Maxence Voiseux


Pourquoi filmez-vous ?

« Pour archiver le monde d'abord. Moi, je crois que je filme pour donner à voir des récits que je ne veux pas qu'on oublie : des paroles marginalisées, des gestes singuliers, des moments spectaculaires comme anodins. Je filme aussi pour tenter de mettre en ordre le réel à ma façon. Le réalisateur a la modeste tâche de restituer un réel trop souvent injuste et désordonné. Cette restitution est toujours subjective, jamais vraie mais pourtant bien sincère. On se confronte à la vie pensant pouvoir la contrôler. On souhaite l'imprimer mais bien souvent, elle nous échappe pour nous emmener ailleurs. Et c'est cet ailleurs qui est incontestablement la sève du documentariste. Filmer la vie, c'est prendre le temps de l'observer, de la remettre en ordre - ou plutôt dans celui que l'on pense le plus juste. J'aime à penser que la vision du réalisateur - son point de vue comme on aime à dire - n'est finalement qu'un acte de présence. Il nous dit quelque chose du monde, nous raconte sa présence au réel. Il nous dit aussi : « voilà comment cela aurait dû se passer ». Tout est faux et pourtant il y a toujours comme toujours quelque chose de vrai et d'unique - comme peut l'être une prise d'une scène de tournage de fiction. Une scène se répète inlassablement mais pourtant elle ne se reproduira jamais de la même façon. Cette authenticité est aussi l'opium du réalisateur. Si le tournage est exigent, sa préparation et sa mise en place le sont tout autant. Je porte une attention particulière à la manière dont on travaille car filmer n'est jamais synonyme de tourner. Filmer est une aventure, une expérience souvent décevante, parfois enivrante. Je ressens le tournage comme un geste décevant ou addictif, sans jamais connaître de sentiment intermédiaire. L'acte de filmer est aussi impure car illégitime - ce qui se résume souvent à cette question trop souvent posée : pourquoi les personnages ont-ils accepter que vous soyez là ? Dans le fond, on ne le sait jamais. Peut-être acceptent-ils pour participer à cette étrange aventure de se faire filmer. Dans le fond, je crois que je filme aussi et surtout pour vivre ces expériences. Je fais des films pour vivre des vies qui ne sont pas les miennes. »


Son parcours

Après des études scientifiques, Maxence Voiseux intègre le master de cinéma documentaire à l’Université Paris VII en 2012 où il réalise ainsi l'année suivante son premier court-métrage documentaire, Des hommes et des bêtes sur une famille de marchands de bestiaux dans le Nord de la France. En 2016, il donne une suite à son premier travail documentaire dans un format plus ample : Les Héritiers, sélectionné et primé dans plusieurs festivals.