11 - Implication des collectivités par genre

10 fonds « généralistes »


Long métrage : 25 collectivités en soutien dont 4 collectivités à plus de 3 M€

En 2017, 25 collectivités ont apporté un soutien au long métrage (fiction, animation, documentaire), soit une de plus que l'année précédente. En première ligne, l'ensemble des 16 Régions ont alloué des crédits à ce type de films.
Région historique et leader incontestée, l'Ile-de-France se place largement en tête avec 12,1 M€. Plus loin, trois Régions ont investi plus de 3 M€ chacune : Provence-Alpes-Côte d'Azur (3,73 M€), Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma (3,27 M€), Nouvelle-Aquitaine (3,26 M€). Il est intéressant de souligner la forte augmentation des crédits néo-aquitains en une année (+43,7%) et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (+79,8%).
Six Départements sont également investis sur ce genre avec des enveloppes variables, allant de 359 000 € pour le Département le plus impliqué, la Charente, à 50 000 € (Landes).
Enfin, l'Euro-métropole de Strasbourg a baissé ses crédits de plus de 18% à 200 000 € et la Ville de Nice fait son apparition pour la première année avec 40 000 € d'engagement.

▲Top 5 Long métrage

Ile-de-France : 12 158 750 € (70 aides)
Provence-Alpes-Côte d'Azur : 3 730 900 € (36 aides)
Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma : 3 270 000 € (17 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 3 259 000 € (65 aides)
Réunion : 1 764 000 € (12 aides)

Court métrage : 7 collectivités à plus de 500 K€

Le court métrage a toujours été un genre fortement aidé par les collectivités territoriales car il représente un véritable lieu d'expérimentation et de recherche artistique. Il permet également de repérer de nouveaux auteurs et d'accompagner leurs parcours dès leurs premiers gestes créatifs.
2017 ne déroge pas à cette règle puisque 25 collectivités soutiennent ce genre, dont l'intégralité des Régions, ainsi que 7 Départements et 2 Villes.
Malgré cette implication générale, les investissements varient fortement d'une collectivité à l'autre puisque 7 collectivités concentrent à elles seules près de 65% de l'enveloppe globale dédiée.

▲Top 5 Court métrage

Nouvelle-Aquitaine : 1 129 000 € (53 aides)
Bretagne : 689 000 € (25 aides)
PACA : 595 000 € (23 aides)
Grand-Est : 569 500 € (29 aides)
Normandie : 531 500 € (21 aides)

21 collectivités sur le documentaire

16 Régions ont investi le champ du documentaire en 2017 auxquels s'ajoutent les Départements de l'Ardèche, Charente-Maritime, Côtes d'Armor, Drôme, ainsi que Strasbourg pour un budget total de 10,8 M€.
Première collectivité en termes de crédits, Grand-Est a investi plus de 1,2 M€ pour soutenir 69 projets en 2017. Quatre autres collectivités dépassent la barre du million pour ce genre : Bretagne, Hauts-de-France, Corse, Ile-de-France.

▲Top 5 Documentaire

Grand-Est : 1 264 600 (69 aides)
Bretagne : 1 095 420 € (91 aides)
Hauts-de-France : 1 093 400 (76 aides)
Corse : 1 063 738 € (59 aides)
Ile-de-France : 1 033 000 € (22 aides)

Fiction TV : 16 régions dont 14 en augmentation

Les 12,83 M€ de budget alloués à la fiction TV en 2017 proviennent des 16 grandes Régions, plus 5 Départements et l'Euro-métropole de Strasbourg. C'est trois de plus qu'en 2016.
L'Ile-de-France représente la part la plus importante, avec 3,14 M€ d'investissement, suivie par les Hauts-de-France (1,64 M€) et la Réunion qui, avec 8 aides « seulement », atteint la somme de 1,3 M€.
La Nouvelle-Aquitaine mise sur l'infrarégionalité avec un fonds cumulé de 1,165 M€ répartis entre la Région (910 000 €) et les Départements de Charente (90 000 €), Charente-Maritime (90 000 €), Dordogne (60 000 €) et Landes (15 000 €). C'est la première année que ces deux Départements investissent la fiction TV mais cela ne masque pas le recul important des deux Charentes qui dévissent respectivement de -49,3% et -21,74%, soit une perte de 112 500 € au total sur un an.
Globalement, toutes les Régions ont majoré leur investissement et le désengagement se situe, au moins pour 2017, au niveau départemental.

▲Top 5 Fiction TV

Ile-de-France : 3 143 000 € (12 aides)
Hauts-de-France : 1 642 000 € (24 aides)
Réunion : 1 299 000 € (8 aides)
Provence-Alpes-Côte d'Azur : 1 085 000 € (13 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 910 000 € (22 aides)

Animation : 11 Régions sur le pont

L'animation est l'un des rares genres qui ne bénéficient pas d'un soutien de toutes les Régions : elles ne sont que 11 en 2017, soit 1 de plus qu'en 2016 auxquels s'ajoutent 3 Départements. Pour plusieurs de ces territoires, le volontarisme des collectivités publiques a largement contribué au développement et à la structuration d'un écosystème complet réunissant sur place des producteurs, des studios et des prestataires.
Pour la première année, ce sont les Hauts-de-France qui prennent la première place et ce, par une augmentation massive de ses crédits : 1, 87 M€ en 2017 contre 515 000 € en 2016 (+263,1%).
Elle prend ainsi la place du Département de la Charente, qui disposait en 2016 de la plus grosse enveloppe pour ce genre. L'investissement associé de la Nouvelle-Aquitaine, 1,26 M€, avec celui du Département de la Charente, 1,2 M€, offre à ce territoire un fort potentiel d'attractivité pour les projets d'animation.
Autre région phare de l'investissement dans l'animation, Auvergne-Rhône-Alpes joue, elle aussi, la carte des fonds complémentaires : outre 620 000 € de la région (+22%), il convient d'ajouter l'enveloppe des Départements de la Drôme (70 000 €, multiplié par 4 en une année) et de la Haute-Savoie (300 000 €, +33%).
L'Ile-de-France demeure un territoire clé avec un budget de 752 000 €, bien qu'en recul de 7,4%.

▲Top 5 Animation

Hauts-de-France : 1 870 000 € (13 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 1 255 000 € (15 aides)
Charente : 1 238 000 € (13 aides)
Ile-de-France : 752 000 € (4 aides)
Auvergne-Rhône-Alpes : 620 000 € (8 aides)

13 collectivités en soutien aux nouveaux médias

10 Régions, 1 Département (Charente), 1 Ville (Paris) et l'Euro-métropole de Strasbourg ont contribué en 2017 au soutien des projets nouveaux médias.
La Bretagne, qui avait déjà largement revu à la baisse ses crédits, disparaît de l'analyse cette année.
Les Hauts-de-France, affirmant une présence sur tous les genres, poursuit l'augmentation de ses crédits : 706 000 € pour 31 projets en 2016, 983 000 € pour 40 projets en 2017.
Grand-Est (+339% à 272 202 €) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (+123% et 223 000 €) sont les régions qui, ensuite, investissent le plus.
La tendance à la baisse constatée sur plusieurs territoires, Nouvelle-Aquitaine, Normandie, Bretagne, sera à surveiller lors des prochaines analyses pour savoir quelles sont les raisons de ce recul : manque de projets déposés, réorientation des crédits vers d'autres genres, raréfaction des financements pour ce type d'œuvre, ...

▲Top 5 Nouveaux médias

Hauts-de-France : 983 00 € (40 aides)
Grand-Est : 272 202 € (13 aides)
Provence-Alpes-Côte d'Azur : 223 000 € (8 aides)
Ile-de-France : 178 000 € (3 aides)
Paris : 140 000 € (17)

« en faisant abstraction de la répartition des crédits entre cinéma et audiovisuel, nous nous sommes prêtés à l'exercice d'analyser l'implication des collectivités en matière de projets de fiction, d'animation, et de documentaires ».

▲Top 5 fiction (tous genres confondus, incluant unitaire et série TV, court et long métrage cinéma)

Ile-de-France : 12 414 450 € (63 aides)
Provence-Alpes-Côte d'Azur : 4 875 900 € (63 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 4 223 000 € (102 aides)
Hauts-de-France : 3 324 500 € (49 aides)
Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma : 2 560 000 € (11 aides)

▲Top 5 documentaire (tous genres confondus, incluant unitaire et série documentaire, court et long métrage cinéma)

Ile-de-France : 2 165 000 € (54 aides)
Bretagne : 1 272 420 € (101 aides)
Grand-Est : 1 269 600 € (71 aides)
Corse : 1 237 988 € (65 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 1 196 500 € (70 aides)

▲Top 5 animation (tous genres confondus, incluant unitaire et série TV d'animation, court et long métrage d'animation en cinéma) 

Ile-de-France : 2 717 000 € (11 aides)
Hauts-de-France : 2 195 000 € (22 aides)
Nouvelle-Aquitaine : 1 819 500 € (36 aides)
Charente : 1 511 000 € (22 aides)
Occitanie : 954 000 € (20 aides)